La cascade de l’Arpenaz

Août 26, 2020 | Réalisations

Numérisation d’un tirage format 23 x 28 cms des années 1970, tirage original sur papier mat représentant la cascade de l’Arpenaz. Il était collé sur un support en contreplaqué, faisant partie à l’époque d’une exposition sur le Mont Blanc. Numérisation facile, au Micro Nikkor 85mm, d’un tirage bien équilibré. Cependant de nombreuses manipulations ont laissé des traces et quelques manques de gélatine. La restauration n’est pas compliquée et permet le tirage de tableaux photos collés sur dibond de 37 x 45 cms. Le résultat en traitement croisé a été choisi par le client. Le traitement croisé consiste simplement à traiter un cliché avec un processus qui ne lui est pas destiné à l’origine.

Alors quel rapport entre la cascade et le Mont Blanc ? D’abord parce que la cascade, située en Haute Savoie sur la commune de Sallanches, jaillit sous le torrent de l’Arpenaz, un affluent de l’Arve. Elle se trouve donc près de la route qui relie notamment Genève à Chamonix. Dès avant le 18ème siècle et les voyages vers le sommet des Alpes elle est connue des voyageurs et figure sur de nombreuses illustrations, dessins, gravures, cartes postales et photos.

Ensuite car les pentes inférieures de la cascade de l’Arpenaz sont remarquables par la présence de deux plis géologiques que barre verticalement la chute d’eau. Cette particularité a été rendue célèbre par le genevois Horace Bénédict de Saussure, physicien, géologue et naturaliste, né le 17 février 1740 près de Genève, où il est mort le 22 janvier 1799. Il est aussi considéré comme l’un des fondateurs de l’alpinisme.
En effet Saussure pensant percer le mystère de la formation géologique des Alpes, offre en 1786 une récompense à qui atteindra le sommet du Mont Blanc. C’est ainsi que le 8 Août 1786 Jacques Balmat et le docteur Michel Pacard réalisent la première ascension du Mont Blanc.

Un an plus tard Horace Bénédict de Saussure, avec une expédition de dix huit personnes dont Jacques Balmat, parvient au sommet le 3 août 1787. Il procède alors au premier calcul de l’altitude du Mont Blanc depuis le sommet. Il annonce 4775 mètres soit 34 mètres de moins que l’altitude officielle actuelle qui est de 4809 mètres.